Répertoire des peintres de Bordeaux, des Landes et du Pays Basque


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Histoire de la peinture Bordelaise

L’une des premières académies de peinture, de sculpture et d’architecture fut créée à Bordeaux en 1768, composée de douze membres dont Pierre Lacour et Jean Joseph Taillasson.

Pierre Lacour, personnage centrale de la peinture bordelaise de la fin du 18 ème à Bordeaux, fit ses armes dans l’atelier du célèbre peintre Joseph Marie Vien, précurseur du néoclassicisme. Peintre d’histoire et portraitiste attitré de la société bordelaise, il fonde le musée des beaux-arts de Bordeaux, dont il est le premier conservateur.

Il faut attendre le milieu du 19 ème siècle pour voir apparaitre à Bordeaux une école régionaliste du paysage dans le sillage de l’école de Barbizon.

Constituée autour de Louis Auguin, né à Rochefort sur mer, elle regroupe des peintres venus de l’extérieur (Pradelles, Baudit, Cabié) qui célèbrent la beauté des paysages girondins même s’il n’existe pas, à proprement parlé, d’une esthétique commune à ce groupe d’artistes. Pas de réelle unité dans cette communauté disparate mais la volonté commune de représenter une nature primitive.

Avec la génération suivante (Alfred Smith, Paul Sébillau, Jean Cabrit) une nouvelle ère de l’école bordelaise s’annonce et même si la palette s’éclaircie, la peinture bordelaise de la fin du XIX ème reste à l’écart des bouleversements provoqués par l’ impressionnisme.

En cette fin de siècle, l’académisme régne à Bordeaux, parfaitement entretenu par les institutions locales réfractaires au changement, le musée des beaux arts, l’école des beaux arts et la société des amis des arts …

L’école des beaux arts, devenue école nationale des beaux arts en 1890, délivrait un enseignement trés académique ou la modernité ne pouvait exister. Mais la qualité de l’enseignement, l’exigence des professeurs tel que Paul Antin ou plus tard Maurice Roganeau, étaient recompés par six prix de Rome entre 1890 et 1914 (Fernand Sabatté, William Laparra, Jean DespujolsMaurice Roganeau, Jean DupasJean Gabriel Domergue ).

Fondée en 1851, sous l’impulsion du peintre Adrien Dauzat, la société des amis des arts organisait chaque année une exposition ouverte aux artistes locaux et nationaux. Le public pouvait acheter des billets de tombola qui permettaient de gagner les oeuvres exposées.
Ses grandes expositions, révélatrices du dynamisme de la vie artististique bordelaise permettaient de voir les oeuvres d’artistes d’envergure (Courbet, Goya, Théodore Chassériau, Delacroix); C’est à l’occasion de l’une de ces expositions que Odilon Redondécouvrit « Œdipe et le Sphinx » de Gustave Moreau.

Artiste majeur de cette période, Odilon Redon voit le jour à Bordeaux en 1840. Il passe son enfance dans le Médoc à Peyrelebade « un lieu qui eut sur mon enfance et ma jeunesse et même sur ma vie, hélas, beaucoup d’influence »;

C’est là en plein isolement que les fusains voient le jour, dans cette nature pleine de clair-obscur et de nuances propres à éveiller chez le jeune garçon ce monde étrange et fantasmagorique.

Il reçoit ses premières leçons de dessin de Ulysse Gorin puis se lie d’une profonde amitié avec Rodolphe Bresdin qui lui apprend la gravure; il commence, sous la direction de cet artiste, une série de onze eaux-fortes : Le Gué, tirées en 1866, dans une veine orientaliste et romantique inspirée de Delacroix qu’il connaît.
Les années 1890 sont une période de transformation, de mutation, il abandonne ses « noirs » et commence à utiliser le pastel et l’huile.

En 1899, Maurice Denis le présente au groupe des nabis et le peint, en 1900, dans l’Hommage à Cézanne, debout devant une toile de Cézanne, entouré de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Ker-Xavier RousselPaul Sérusier, André Mellerio (son biographe) et Ambroise Vollard. Intimement lié au botaniste Clavaud, il fut enthousiasmé par des études au Muséum qui lui ont permis d’aborder avec une profonde curiosité « le monde intermédiaire entre la plante et l’homme ». Claude Roger Max, l’un de ses biographes déclara qu’il fut « le plus grand surréaliste » et « qu’il crut vraiment à la nuit et au rêve ».

Contrairement à Odilon Redon ou à Bresdin, Charles Lacoste n’a jamais acquis une large reconnaissance; Il est refusé à la Société des amis des Arts de Bordeaux malgré les soutiens de son ami d’enfance Francis Jammes; Tout en l’invitant à se rendre à Paris en 1899 pour y acquérir une notoriété, il prévoit son ami des difficultés à venir : « je ne pense que l’eau pure (Lacoste) ne peut luire à tous les yeux; mais j’ai pressenti qu’un Bourdelle, un claude Roger Marx, un Paul Valéry, un Ary Lebrond, sauraient lui ménager son rang et cette gloire lente à venir pour ceux qui placent le génie au-dessus d’elle »; Charles Lacoste est alors acceuilli avec bienveillance dans les salons litteraires parisiens mais sa notorité ne dépassera pas ces cercles intellectuels restreints.

Il refusait toute appartenance à l’impressionnisme, au symbolisme ou au spiritualisme : « Que d’isthmes reliant de si vaines terres intellectuelles; C’est plutôt à mes toiles d’exposer ma profession de foi » même si à l’évidence sa peinture est imprégnée de la pensée symboliste de l’époque.

André Lhôte, fut lui aussi refusé à plusieurs reprises à la Société des Amis des Arts, il en gardera d’ailleurs un profonde amertume toute son existence.

Né à Bordeaux en 1885, il suit les cours de sculpture décorative à l’école des beaux-arts de Bordeaux. C’est en lisant les Salons de Diderot, le Journal de Delacroix et les Curiosités esthétiques de Baudelaire qu’il vient à la peinture.

En même temps dans la demeure du peintre Frizeau que fréquentent Claudel, Gide, Jammes, Jacques Rivière et Alain Fournier, il découvre l’impressionnisme et les chefs d’oeuvres de l’art moderne.

Il s’installe à Paris en 1908 et présente sa première exposition particulière à la galerie Druet en 1910 préfacée par Charles Morice. Dès cette époque, il se rallie au cubisme pour s’en détacher rapidement « ne voulant pas sacrifier les apparences du monde réel, mais les transposer ».

En 1919, Lhote devient le critique d’art de la Nouvelle Revue Française, tribune qu’il tiendra jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. C’est le début de quarante ans de correspondance et d’amitié avec Jean Paulhan (1884-1968) qui, à la mort de Jacques Rivière, dirigera la Nouvelle Revue Française.

En 1922, il fonde sa propre académie au no 18 rue d’Odessa, dans le quartier du Montparnasse où étudieront William Klein, Tamara de Lempicka, Bertrand Dorny, Aurélie Nemours, Dora Maar, Henri Cartier-Bresson.

Critique et historien d’art il a rédigé des ouvrages théoriques, l’essentiel de son enseignement réside dans ses deux traités : Traité du paysage et Traité de la figure.

En 1937, il réalise deux grands panneaux décoratifs pour le Palais de la découverte, le Gaz, les dérivés de la houille à l’exposition universelle et l’année suivante une décoration pour le conservatoire des Arts et métiers puis décore le vestibule de la faculté de Médecine de Bordeaux. Le musée de Bordeaux possède de nombreuses oeuvres « Paysage,1905 », « Baigneuses,1920 », « Portrait de femme » (don Rosenberg, 1940), « Paysage de neige » (achat de la ville de Bordeaux), « Paysage,1955 ».

Entretenant des rapports conflictuels avec sa ville, elle était selon lui, « la capitale du mauvais gout et la plus étrangère à toutes manifestations d’art authentique ». Ce jugement très sévère à propos de sa ville natale ne fut pas sans déplaire à la jeune génération d’artistes de l’avant garde bordelaise rassemblés au sein du mouvement des artistes indépendants bordelais.

Crée en 1927 par Jean Louis Simian sur le modèle du salon parisien éponyme, les Indépendants bordelais se proposaient de lutter contre l’académisme, de défendre l’art vivant et prirent naturellement pour cibles les sociétés artistiques qui les avaient précédés et l’enseignement officiel de l’Ecole des Beaux-Arts, sous la direction de François-Maurice Roganeau de 1929 à 1958.

Avec l’aide Georges de Sonneville et Pierre Molinier, les membres fondateurs, Jac Belaubre, Edmond Boissonnet, Mildred Bendall, Maurice Pargade et René Tastet organisent la première exposition à l’Orangerie du Jardin public inaugurée le 20 octobre 1928. Dans un tumulte parfaitement orchestré, les participants proclament la mort de l’académisme en brulant symboliquement un pompier.
« Prenez vos précautions contre la surprise , il s’agit bien d’indépendance et vous savez que parfois cela est effrayant » pouvait on lire dans la préface du catalogue.

Prêts à en découdre avec les académiques, ces querelles portées sur la place publique témoignaient, malgré tout, de la vitalité de la création bordelaise de l’entre deux guerre.

Seulement dans ce groupe des indépendants bordelais constitué de bons peintres aucun artiste ne put acquérir une notoriété nationale à la différence du groupe des néo – classiques.

Adossés à cette puissante institution que fut l’école des beaux arts dirigé de main de maitre par Maurice Roganneau, ce groupe bénéficiait en outre de l’appui du maire de la ville, Adrien Marquet, très satisfait de ce « retour à l’ordre ».
La ville de Bordeaux passa commande d’un ensemble majeur de grandes peintures décoratives pour embellir les nouveaux bâtiments (Salle de fêts de la Bourse du travail inauguré en 1938).
En 1925, à l’occasion de la célèbre exposition des arts décoratifs et industriels, la chambre de commerce de bordeaux confia la réalisation de quatre grands panneaux allégorique à Jean Despujols (l’agriculture), Maurice Roganeau (La forêt landaise), Marius de Buzon (Les colonies) et à Jean Dupas (La vigne et le vin) exposés dans le pavillon consacré aux vins et spiritueux.

Auréolé de tous les succès, Jean Dupas est le peintre officiel de la ville exerçant son influence sur le clan des académiques.

Élève à l’École des beaux-arts de Bordeaux dans l’atelier de Paul Quinsac, et des décorateurs Artus et Jean-Gustave Lauriol, il entre ensuite à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l’atelier de Gabriel Ferrier. Il remporte le prix de Rome de 1910 dont le sujet est Éros vainqueur du dieu Pan. Son style très personnel est qualifié d’académique ou de néoclassique. Il part à la villa Médicis à Rome, sous la direction de Carolus-Duran, puis d’Albert Bernard, où il retrouve le sculpteur Alfred Janniot et plusieurs amis dont Jean Despujols, Robert Poughéon, Pierre-Albert Bégaud sur lequel il a de l’influence.

En 1923 il travaille à des commandes de la Manufacture nationale de Sèvres, ainsi qu’à des cartons pour la Manufacture des Gobelins. Il dessine pour de grands magazines de mode comme Vogue et Harper’s Bazaar. En 1925, il envoie une huile sur toile, Les Perruches, à l’Exposition des arts décoratifs où elle est très remarquée. En 1927, il conçoit le catalogue des fourrures Max chez l’imprimeur Draeger. Il est membre des Ateliers d’art sacré, après 1919, dans le sillage de Maurice Denis et George Desvallières, et participe au renouveau de la fresque. Il travaille à ce titre à la décoration de l’église du Saint-Esprit à Paris, collaborant, entre autres, avec le peintre lyonnais Louis Bouquet, ordonnateur du salon de l’Afrique aux Palais des Colonies (Paris). Il réalise également des affiches pour les Magasins Dufayel.

Il collabore à la décoration de plusieurs paquebots comme l’Île-de-France et le Liberté, avec Alfred Janniot et Jacques-Émile Ruhlmann. Un de ses tableaux figure dans la chambre de l’héroïne du film américain d’Ernst Lubitsch, Haute Pègre (1932). Il travaille avec le maître verrier Jacques Charles Champigneulle, qui exposera dans son atelier du boulevard du Montparnasse les dessins préalables à la décoration du grand salon du Normandie, réalisée en 1935, dont une feuille est conservé au musée national de la Marine à Paris. Pour la décoration de ce grand salon du Normandie, il peint quatre-cent mètres carrés de peinture sur glace de verre églomisé.

Illustrateur de renommée internationale, il est sollicité pour réaliser six affiches pour les sociétés de transport londonien. Ses créations publicitaires sont publiées dans des revues telle que Vogue USA, Fashions of the Hours ou Harpers Bazaar.

Après avoir fait la connaissance de la célèbre styliste Marjorie Rosenthal, il réalise une commande pour le grand magasin New yorkais, Saks, 5th avenue.
En France, les fourrures Max font éditer par Draeager un album intitulé Toi enrichi de textes rédigés par Colette et entièrement illustré par Jean Dupas.

En 1937, la ville de Bordeaux lui commande la célèbre affiche « Bordeaux, son port, ses vins » allégorie de la ville éditée par l’imprimerie bordelaise des frères Rousseau.

En 1939, pour l’exposition universelle qui se tient à New York, Dupas retrouve au Pavillon de France, l’architecte Pierre Patout et Jean Dunand pour la réalisation commune d’un grand panneau de laque pour le salon d’honneur « Le triomphe de la Paix ».
En 1941, il rentre à l’institut puis peu de temps après, il devient conservateur du Musée Marmottan.
Malgré sa renommée internationale, son talent incontestable, ses nombreuses réalisation à Bordeaux, aucune oeuvre ne fut acheté de son vivant par le musée des beaux arts.

Bien loin de ces querelles de chapelles qui aliment la chronique de l’entre deux guerre, Albert Marquet célèbre peintre né à Bordeaux en 1875 a quitté sa ville natale très tôt.

Né dans une famille modeste de Bordeaux, son père est employé des chemins de fer. Myope, Albert est d’un naturel silencieux et réservé. En 1890, sa mère prend un commerce de mercerie à Paris, pour qu’il puisse suivre des cours de dessin.

En 1894, Ils entrent aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Gustave Moreau. Marquet débute de manière académique en dessinant des nus. D’autres étudiants deviennent ses amis : Henri Manguin, Flandrin, Rouault et Charles Camoin. En 1898 il fréquente avec Matisse l’Académie Julian et rencontre Derain et Jean Puy. Manguin s’installe dans un atelier dans le 17e arrondissement qu’il partage avec Marquet et ses camarades.

En 1899, premier succès, Albert Marquet est admis au Salon de la Société nationale des beaux-arts à Paris. Pour vivre, Albert Marquetet Henri Matisse, peignent des décors de théâtre, ainsi que des décorations et des frises pour l’exposition universelle de 1901.

En 1901, Albert Marquet participe au Salon des Indépendants. Et en 1902, la Galerie Berthe Weill lui ouvre ses portes pour une exposition de groupe. Il découvre le travail de Claude Monet et suit sa technique en réalisant des séries de toiles sur un même motif à différentes heures de la journée. Après un été en Normandie avec la famille de Manguin, il participe au premier salon d’automne en 1903, salon auquel il restera fidèle.

En 1904, il expose avec la galerie Druet, l’État lui achète Les arbres à Billancourt. En 1905, il signe avec la galerie Druet un contrat d’exclusivité lui assurant enfin des revenus stables. Il s’installe 25 Quai des Grands-Augustins, visite Manguin en Provence avec Camoin. La même année, en 1905, pour la première fois le salon d’automne a lieu au Grand Palais où Ingres, Manet, Auguste Renoir, bénéficient d’une rétrospective. Y exposent Cézanne, Le Douanier Rousseau avec son Lion ayant faim se jette sur l’antilope, Matisse avec sa Femme au chapeau, Laprade, Charles Camoin, Vlaminck, Derain, Manguin… et Marquet en lesquels les critiques ne voient que des barbouilleurs de « cage aux fauves ». Le Président Émile Loubet refuse d’inaugurer le Salon. En 1906, sur les conseils de Charles Camoin, Marquet et Dufy partent peindre au Havre, la vie d’un port, l’eau, les reflets. Marquet privilégie la gamme des gris.

En 1907 il voyage à Londres et en Italie. Il signe un contrat avec la Galerie Druet, et Bernheim-Jeune et Kahnweiler lui achète des toiles. Avec Matisse ils partent pour le Sénégal et Dakar.

En 1908, le jury de la Société des amis des arts de Bordeaux refuse l’une de ses toiles.

Les expositions se succèdent à Paris, Hambourg, Berlin, Dresde, Munich, Moscou Odessa, Kiev, Saint-Pétersbourg, Riga ou Liège. En juin 1909 il est à Naples puis en Sicile. En septembre, il séjourne à Marseille, Tanger et Séville.

Depuis son appartement, en 1910, il peint les inondations de la Seine. Cette année-là il rencontre les collectionneurs russes Morozov et Sergueï Chtchoukine qui lui achètent des toiles. George Besson devient un de ses critiques et défenseurs.

En 1913, ses œuvres sont à l’Armory Show de New York puis à Chicago et Boston.

À l’occasion de son séjour en Algérie, il rencontre une jeune écrivaine Marcelle Martinet qui lui sert de guide. Marquet timide, se confie à elle, à travers une longue correspondance. Intelligente, cultivée, Marcelle devient sa confidente et, le 10 février 1923, sa femme à Alger. Avec Marcelle, il découvre les oasis du sud algérien, le Sahara, le Maroc ou la Tunisie. Marcelle devient sa secrétaire et prend en charge sa correspondance. Ensemble ils publient, en 1925, le livre de Marcelle Marty, Moussa, le petit noir, illustré de 23 dessins et aquarelles de A. Marquet.

À partir de cette date, Albert Marquet passe tous les hivers à Alger, voyageant le reste de l’année, en Norvège, en Italie, en France métropolitaine… faisant de lui un voyageur perpétuel, dont la peinture en est le carnet de voyage et est reconnue à travers de très nombreuses expositions à travers le monde (Le Caire, Chicago, Stockholm, etc.). Il peint les ports, les paysages qu’il a traversés quasiment sans aucun personnage.

En 1931, il achète un appartement rue Dauphine avec vue sur le Pont-Neuf et la Samaritaine.

En 1933, il fait une croisière en Méditerranée et descend le Danube jusqu’à la Mer noire. En 1934, il fait un long voyage en URSS où le peintre est entouré et fêté. En 1937, il voyage en Hollande, en Suède.

L’œuvre d’Albert Marquet est fait de plans simplifiés, de couleurs vives et dégradées, travaillé de manière rapide à la fois croquis et notation de lumière avec un art accompli du cadrage qui privilégie la plongée. Les personnages présents au début de sa carrière tendent à disparaître pour ne laisser apparaitre que l’effet d’ensemble de paysages, de ports ou d’architectures maritimes dans des camaïeux de gris. Ami de Matisse et de Derain, il a conservé, de sa période fauve, le sens de la couleur et de la lumière.

Au lendemain de la seconde guerre, la peinture moderne s’essouffle et les indépendants bordelais sortent affaiblis par des querelles internes opposant les partisans de la figuration aux défenseurs de l’abstraction géométrique.

En 1948, Jean Maurice Gay prend la présidence de la société des indépendants bordelais et tente de ménager les susceptibilités des différents clans. Il fait de le choix de la jeunesse et crée avec Robert Dubourg le groupe « Sève » mais la véritable rupture intervient le 24 mai 1955 au Café de France lors de la réunion de préparation de la prochaine exposition des indépendants.

C’est la rupture historique qui engendre la création de trois groupes distinctes : Structure, Regard et les Indépendants historiques.

Le groupe Structure composé de Jean Maurice Gay (Président), André Lourtaud, Louis Teyssandier, Robert Dubourg, Odette Boyer, Elisabeth Calcagni, Simone Colombier, Anny Fourtina et Henry Brusley avait pour ambition , au niveau national, de créer un grand mouvement capable de rivaliser avec la capitale en fédérant des artistes talentueux présents sur tout le territoire.

A partir de 1960, épuisés par tant de querelles stériles, les différentes sociétés finissent par ce regrouper en créant « un regroupement qui se voulait aussi vaste qu’oecuménique » selon Claude Lasserre.

Listes des artistes de bordeaux du bassin d’arcachon et du sud ouest que nous recherchons en permanence pour nos clients collectionneurs

Charles Lacoste Félix Tobeen Jean Dupas André Lhôte Albert Marquet Jean Gabriel Domergue Odilon Redon Rodolphe Bresdin Pierre Albert Bégaud Pierre Théron Marius et Camille de Buzon André Caverne Jean Despujols Raphaël Delorme René Buthaud Paul Antin Georges de Sonneville Pierre Louis Cazaubon Joseph Lépine, Maurice Roganeau Emile Brunet Alexandre Callède Roger Mathias Louis Auguin Hippolyte Pradelles Amédée Baudit Léonce Chabry Jean Cabrit Paul Sébilleau Louis Alexandre Cabié Julien Calvé Alfred Smith François Max Bugnicourt Eugène Forel Hermann Delpech Raoul Dosque Léon Bopp du Pont Jean Hugon Maurice Larue Jean Rigaud Pierre Gaston Rigaud Ramiro Arrue Louis Floutier Blanche Odin Pierre Molinier René Princeteau Emile Brunet Marcel Beronneau Paul Bazé Yvonne Préveraud Georges de Sonneville Cyprien Alfred Duprat Amédée de Caranza John Lewis Brown Felix Carme Sem Alfred Smith Paul Quinsac Maxime Lalanne Richard Lafite Faxon Jean Paul Alaux Gustave de Galard Léo Drouyn Pierre Edouard Dagoty Edouard Fontan Pierre Emile Bernéde Rosa Bonheur Isidore Bonheur Roger Bissière Victoire Elisabeth Calcagni Gaston Schnegg Lucien Schnegg Joseph Lailhaca Adrien Dauzats Stanislas Gorin Pierre Lacour Raymond Brascassat Charles Cante Albert Greig Pablo Tillac Leon Bonnat Jean Roger Sourgen Marius Gueit – Louis Floutier – Ramiro Arrue – Paul Bazé – Alex Lizal – Pierre Gaston Rigaud – Georges Masson – Jean Roger Sourgen – JIVA (William JIVANOVITCH) – PIERRE LABROUCHE – René Choquet – Gustave Colin – Achille Zo – Léon Bonnat – Raoul Serres – Ignacio ZULOAGA – Hippolyte Marius GALY – Pablo TILLAC – Hélène ELISSAGUE dite ELIZAGA – Jacques LE TANNEUR Alex Lizal Raphael Delorme Charles Lacoste