Charles FILIGER (1863-1928)

Chardons, 1890

Gouache sur carton, en forme d’écusson, signée, située et datée « Pouldu 1890 » en haut à gauche.

17 x 13 cm

 

Provenance : Vente André Breton, Calmels-Cohen, Paris, 21/04/2003, n°4286.

Exposition:

– Charles Filiger, Musée d’Art Moderne, Strasbourg, 1990. Rep. p.37, n°40, p.166

– Charles Filiger André Breton « A la recherche de l’art magique », Musée des Beaux-Arts, Quimper, 2006. Décrit et reproduit sous le n°1, p30.

 

 

« Quand Filiger mourut en 1928, il rejoint cet au – delà auquel il avait toujours aspiré, mais il semble que Filiger ait gardé ce pouvoir mystérieux dont ceux qui l’approchèrent éprouvèrent l’ascendant.

Il faut sans doute en voir la preuve dans le fait que André Breton ait disposé ses oeuvres autour de son lit pour en recevoir la protection bénéfique » Pierre Cabanne dans Arts, décembre 1962.

 

VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES

SAMEDI 8 octobre 2022 à 14h

Hôtel des ventes Bordeaux Sainte – Croix

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• BIOGRAPHIE

 

.Charles Filiger suit des études classiques et, voulant devenir peintre, son père l’inscrit aux arts d »coratifs de Paris. Charles Filiger y arrive vers 1886 et fréquente l’Académie Calarossi.

Il expose aux salons des independants de 1889 à 1890. Il gagne Pont – Aven en 1888, où Charles Filiger séjourne à la pension Gloanec, puis au Pouldu, où il loge à l’Auberge de Mrie Henry. Il y retrouve Paul Gauguin qui loge dans la chambre sur cour, et Meyer de Haan, dans la grande chambre. Paul Sérusier les rejoint en 1890, il loge dans la chambre sur rue. Il chante, joue de la mandoline, Gauguin de la guitare. Ces jeunes artistes se retrouvent là dans un endroit plus tranquille que Pont-Aven, partagent une franche camaraderie et un désir d’ouvrir une nouvelle voie dont Gauguin s’impose comme chef de file.

Ces artistes travaillent toute la journée en plein air et comparent le soir leur travail, dans de longues conversations. Ces artistes décorent la salle de l’Auberge de Marie Henry ; Filiger y peint un Ange à la guirlande en décembre 1892.

Maxime Maufra décrit Charles Filiger comme « une figure de gros poupon rouge, aux yeux malicieux et rieurs. Courtaud, ventru, monté sur de petites jambes qu’il remuait d’une étrange manière, tel est au physique cet artiste original. « 

À partir de 1892 un riche mécène, le comte de la Rochefoucault, lui verse une rente mensuelle de cent cinquante francs en échange de la plus belle part de sa production. Il écrira un article sur lui dans Le Cœur, une revue qu’il a créée. Le reste est exposé chez Le Barc de Boutteville ou au Salon de la Rose – Croix. Il entretient une correspondance avec Jan Verkade. En septembre 1894, paraît un article élogieux dans le Mercure de France signé Alfred Jarry. Avec le départ de Gauguin, en 1895, les amis du Pouldu se dispersent. Il s’isole, déménage souvent, et vit en retrait du monde. Son mécène lui retire son soutien. De 195 à 1900, il vit dans la misère au hameau de Kersulé, à proximité du Pouldu. Malade, alcoolique, avec des crises de mysticismes qui le minent, il devient taciturne. Il se drogue de plus en plus à l’éther.

Charles Filiger vit alors, à partir de 1911, à Arzano . Il rompt ses relations avec les amis et la famille. En 1914, il prend pension chez M. et Mme Le Guellec, à l’hôtel du Menhir à Tregunc . Ces derniers ont signé un contrat alimentaire avec la sœur de Charles Filiger.

Sa production n’est pas très abondante. Mira Jacob répertorie deux cents œuvres dans son catalogue raisonné. Il a peint des peintures à l’huile dans sa jeunesse, mais par la suite des aquarelles et des gouaches sur papier ou sur carton et quelques décors de poteries. Il réalise principalement des petits formats.

Il poursuivit une œuvre originale et mystique. Sans faire partie du groupe des nabis, il en partage toutes les caractéristiques, et ceux-ci connaissaient son travail. Son travail est comme un feu mystique, en réaction à tout matérialisme, recherchant la spiritualité. Il peint, comme les peintres d’icônes, des visages ovales aux formes épurées, simplifiées, aux grands yeux ouverts en quête d’un absolu improbable. Comme les enlumineurs du Moyen Âge et les primitifs italiens, il peint en aplats, des figures cernées, hors du temps, par petites taches serrées, et ce bleu profond surtout qui éveille l’âme, la construction y est violente voir ascétique, les lignes sont souples, aériennes et féminines, sans concession à la tradition classique.

 

En 1907 on voit apparaître ses gammes chromatiques, proches de l’abstraction dans un jeu de figures exacerbées de mysticisme mêlées à des lignes géométriques cristallines. Une œuvre hors de tout temps, lieu ou mouvement : un artiste à la recherche d’un absolu mystique, de feu, de tournoiements.