Eugène Carrière, né le 18 janvier 1849 à Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et mort le 27 mars 1906 à Paris, est un artiste peintre, enseignant et lithographe symboliste français qui eut une influence sur l’éclosion du Fauvisme.
Fils de Léon Camille Joseph Carrière, directeur d’assurances, et d’Elisabeth Wetzel, Eugène Carrière est l’élève d’Alexandre Cabanel à l’École des beaux-arts de Paris. Il reçoit des commandes pour des peintures qui ornent l’hôtel de ville de Paris et la Sorbonne, ainsi que pour des sujets religieux. Son projet de triptyque Le Christ en croix restera à l’état d’ébauche.
Il est l’ami d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle, son œuvre a influencé Henri Matisse et Pablo Picasso. Ivan Pokhitonov travaille dans son atelier dans les années 1877-1880. Carrière est également lié à des écrivains dont il exécute les portraits, comme Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Alphonse Daudet, Anatole France ou Henri Rochefort. Il a exprimé des convictions socialistes et s’est joint au mouvement dreyfusard.
En 1890, il fonde rue de Rennes l’« Académie Carrière » où des peintres comme Henri Matisse, André Derain, Jean Puy, Francis Jourdain ou Valentine Val sont élèves : jusqu’en 1905, il se consacre à l’enseignement de l’art. Carrière, qui enseigne aussi chez Ferdinand Humbert, l’ancien Atelier Cormon, au 104 boulevard de Clichy et à l’Académie Camillo, cour du Vieux-Colombier2, attire dans son académie de nombreux jeunes artistes en quête de liberté et d’indépendance. Ce lieu a pour originalité d’être le vivier des futurs Fauves et l’un des premiers ateliers mixtes de Paris.
Il est nommé officier de la Légion d’honneur en 1904.
Il séjourne de manière régulière pendant l’été avec sa famille chez Raymond Bonheur (1856-1934), compositeur à Magny-les-Hameaux, qui était le neveu de Rosa Bonheur (1822-1899).
Eugène Carrière est réputé pour ses clair-obscurs presque monochromes à dominante brune et grise, estompant les formes tout en faisant ressortir les mains et les visages. Pour obtenir cet effet, « la toile est d’aspect lisse, au rendu quasiment porcelaine, et la profondeur du regard est rendue grâce au grattage de la toile par le manche du pinceau ».
Selon son premier biographe, Charles Morice, Paul Gauguin a dit de lui : « Les belles couleurs, sans qu’on s’en doute, existent et se devinent derrière le voile que la pudeur a tiré dans ses œuvres. Ses fillettes conçues d’amour évoquent la tendresse. Chez lui, les mains saisissent et caressent. » Ses détracteurs voient en son œuvre une forme de sentimentalisme désuet et répétitif. La critique anglo-saxonne, revenant sur ce jugement, perçoit dans cette œuvre, la transition fondamentale entre tradition et modernité : sa lithographie Sommeil (1897) confine presque à l’abstraction, ou du moins à une forme d’expressionisme, et la plupart des Fauves, qui paradoxalement explosèrent la gamme chromatique, passèrent par son atelier.
Eugène Carrière est le grand-père de l’artiste peintre Jeannie Dumesnil.
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